J'abdique.

Publié le par BUK

ce soir j'abdique
à trop lutter
le roseau s'est plié
sous ce poids infecte et puant
de la maladie et de la fatigue qui l'accompagne -
le poing levé depuis toujours
l'aquarelle du sourire fiévreux
vivant chaque seconde de chaque instant -
c'est une injustice de trop
dans le capharnaüm de ma tête -
c'est comme ça
juste un souffle -
une orchidée piétinée
une fougère malmenée
un stylo  un carnet jetés par terre
des pastels écrasées sur la descente de lit -
j'abdique sur l'oreiller crasseux de
sueur échevelée -
je repense à l'autre nuit cassé
mais toujours debout à chasser les araignées -
maintenant allongé sur un pourtour de sérénité
je me laisse porter
parce que c'est trop tard
parce que tout est trop tard
alors je renonce
j'abats mes dernières cartes
elles sont toutes minables.
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