Plus de pins.
laissons passer le temps
mais pas trop
à noiçir d'idées aussi noires
que mon fusain
à remplir des Moleskines
à longueur d'années -
ne prétendre n'être qu'esprit
avant qu'être un corps
en vie -
palper l'évanescence des jours
piquer un roupillon
devant l'armée de tronçonneuses
qui décapitent les pins magnifiques -
peine perdue
je ne vois plus que des immeubles maintenant
que le temps en au beau -
je me plonge dans un baril
je me lave de ces couleurs
fusain, pastels tristes
le portait d'un homme qui en a assez
de cette vie là.